15 janvier 2012

Base Documentaire : Doctrine

CARBONNIER, Jean

Les incertitudes du jeune Saxon. Une autofiction

Référence complète : CARBONNIER, Jean, Les incertitudes du jeune Saxon. Une autofiction, Présentation par TEISSIER-ENSMINGER, Anne, LexisNexis, Paris, 2012, 133 p.

 

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Cet ouvrage posthume de Jean Carbonnier, décédé en 2003, relève du "roman d'apprentissage", dans lequel le personnage est un jeune homme dont les événements extérieurs qu'il traverse forme l'éducation.

En outre, cela correspond en grande partie à l'histoire de sa propre famille et à ses goûts personnels. En cela, l'ouvrage croise la dimension personnelle que revêt l'ouvrage historique qu'il consacra à Coligny (Coligny ou les serments imaginaires , Paris, 1982).

C'est le chercheur qui présente l'ouvrage, Anne Teissier-Ensminger qui a par ailleurs travaillé sur les rapports entre le droit comme texte, qui présente celui-ci comme une "autofiction". Il est vrai que le Doyen Jean Carbonnier a voyagé en Allemagne et accordé dans ses travaux une grande importance au Code civil de 1804 (cf. par exemple son étude dans Les lieux de mémoires). Pourtant, le roman ne vise pas Napoléon comme codificateur, mais comme homme de guerre, qui divise les familles, y compris en l'espèce la mère qui n'a pas la même opinion que le reste de la famille.

En lui-même, l'histoire raconte en parallèle ou en enchevêtrement l'histoire d'une famille, deux frères ayant des convictions opposées, et l'histoire de deux pays, la France et l'Allemagne, la réconciliation se faisant par la poésie, essentiellement celle de Friedrich Hölderlin, un "esprit frère" (p. 47).

Dans son analyse, Anne Teissier-Ensminger estime que Jean Carbonnier pratiquait le "droit lettré". Elle estime en outre que dans Flexible droit, le dernier chapitre "Délibéré de Droit" est une oeuvre littéraire.

En présentant le court récit, Anne Teissier-Ensminger qui a par ailleurs travaillé sur les rapports entre le droit comme texte, qui présente celui-ci comme une "autofiction". Il est vrai que le Doyen Jean Carbonnier a voyagé en Allemagne et accordé dans ses travaux une grande importance au Code civil de 1804 (cf. par exemple son étude dans Les lieux de mémoires). Pourtant, le roman ne vise pas Napoléon comme codificateur, mais comme homme de guerre, qui divise les familles, y compris en l'espèce la mère qui n'a pas la même opinion que le reste de la famille.

Il est vrai qu'on y retrouve les origines géographiques de sa famille, sa présence dans le bordelais, mais indépendamment du fait souligné précédemment que Napoléon n'apparaît pas comme législateur, les convictions protestantes du Doyen Carbonnier n'apparaissent pas, alors qu'elles sont perceptibles dans quasiment tous ses livre, comme Essais sur les lois ou Flexible droit.

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